mercredi 8 juillet 2009

Rififi syndical à la mairie de Nanterre ?

Avec ses quelques 2 000 agents municipaux, la mairie de Nanterre emploie l’équivalent d’une belle grosse PME. Elle est donc assujettie aux diverses obligations légales qui vont avec une telle population salariée, et en particulier la représentation syndicale. Il y a donc des syndicats à la mairie de Nanterre, dont le rôle et de représenter les employés et, le cas échéant, de les défendre.

Enfin, «des» syndicats… Jusqu’à la fin de l’année dernière, il y avait UN syndicat. Un seul. La CGT. Héritage sans doute de l’époque où cette centrale et le PCF marchaient côte à côte et main dans la main vers l’horizon radieux de la grande révolution prolétarienne… Souvenez-vous, c’était il y a des siècles.

Excusez-moi, je suis un peu moqueuse. Et à mauvais titre, en plus. Parce que, en fait, j’ai tendance à penser que les prises de position de Bernard Thibaut sont beaucoup plus courageuses, efficaces et réalistes que n’ont pu l’être, en leur temps, celles d’un Georges Séguy ou d’un Henri Krazucki. Et que le président Sarkozy, en trahissant ceux qui, comme Thibaut ou Chérèque, avaient accepté d’ouvrir le dialogue sur les retraites et les statuts particuliers, a plombé pour longtemps toute idée de dialogue social. Mais bon, je m’égare.

Toujours est-il que, depuis septembre 2008, la CFDT s’est elle aussi implantée à la mairie de Nanterre. Ou plutôt, qu’elle essaie. Parce que, apparemment, la CGT et la mairie elle-même n’ont pas du tout apprécié de voir remis en cause un monopole historique. C’est en tout cas ce qui ressort d’un tract que la section CFDT de la mairie de Nanterre diffuse par le biais d’Internet depuis la mi-juin (voir ICI).

Dans ce tract, la section CFDT dénonce un certain nombre d’avanies, de vexations et autres bâtons dans les roues que la mairie leur distribuerait régulièrement depuis leur arrivée. En vrac, on peut citer : refus de mise à disposition d’un local, refus de mise à disposition de panneaux d’affichage syndical, pression sur les candidats aux élections professionnelles, retenues sur salaires pour les heures employées à l’activité syndicale, etc.

Bon, personnellement, je ne suis pas allée enquêter. Il se peut très bien que tout ça ne soit que le résultat d’un malentendu un peu monté en épingle. Je l’espère, d’ailleurs. Parce que, ce serait tout de même dommage que M. Jarry et son équipe municipale, si préoccupés de démocratie participative et de bien-être des travailleurs, utilisent des méthodes d’intimidation à peine dignes d’un Balkany ou d’un patron d’avant-garde style Serge Dassault…

Donc, mettons que tout ça est très exagéré et attendons d’en savoir plus. Je suis certaine que le prochain Nanterre-Info nous donnera tous les détails sur cette affaire. Et sinon, il se trouvera bien un élu pour poser la question au prochain conseil municipal.


Edith Marchand

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