lundi 13 avril 2009

Pour une police municipale de proximité.



Voici la tribune, signée de Gilles Duflos, parue dans le numéro d'avril de Nanterre Info. Elle est de nature à concerner tous les Nanterriens.

"Je n’ai pas l’intention d’entrer dans un discours sécuritaire qui par hypothèse serait un discours réducteur et simplificateur.

Certes la prévention est indispensable ; certes une police municipale ne peut résoudre les problèmes liés à la moyenne et à la grande délinquance qui relèvent de la Police Nationale ; certes sur ce plan l’Etat ne met pas les moyens qu’il faut...

Mais, pour avoir assisté au Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance de Nanterre du 10 Décembre dernier, j’ai noté une augmentation très importante de la délinquance de proximité (+10%), des dégradations sur les véhicules et des vols à la roulotte et un accroissement exponentiel des incivilités.

Les victimes de ces vols sont des Nanterriens mais également des habitants des autres communes qui travaillent à Nanterre.

Les violences faites aux femmes, notamment dans le cadre conjugal, ont également augmenté ce qui est totalement inacceptable dans une société dite civilisée.

Pourtant, malgré cette situation préoccupante, rien n’est prévu par la municipalité actuelle s’agissant de l’amélioration de la sécurité pour nos concitoyens et l’examen des orientations budgétaires lors du conseil municipal du 10 février n’a annoncé aucune innovation.

Aujourd’hui, la question de la création d’une police municipale de proximité se pose plus que jamais et il faut mettre en place une structure autre que les actuels agents de tranquillité qui font ce qu’ils peuvent avec les moyens dont ils disposent c’est-à-dire pas grand chose.

Et qu’on ne vienne pas soutenir que cela coûterait cher à la commune : des agents de sécurité interviennent déjà au coup par coup dans notre commune mais ils sont salariés de sociétés de sécurité privées, la sécurité à Nanterre est « externalisée ».

Pour l’année 2008, les seuls lots 3 et 4 (gardiennage et surveillance de divers bâtiments communaux, prestation de sécurité et surveillance des activités municipales) ont représentés à eux seuls une dépense pour la ville de 145 000 euros H.T.

Cela signifie que le financement d’un mode de sécurité propre à la Ville, quel que soit le nom qu’on lui donne, n’est pas un argument suffisant pour en refuser la mise en place.

S’ajoute au surplus une difficulté selon laquelle aujourd’hui certains appels d’offre demeurent infructueux faute pour les sociétés candidates de présenter les garanties suffisantes.

De nombreuses communes de gauche ou de droite ont déjà fait le choix d’une police municipale de proximité et il appartient à la majorité de prendre ses responsabilités et de laisser de côté ses états d’âmes idéologiques."

1 commentaire:

Anonyme a dit…

besoin de verifier:)