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Ce mardi 1er décembre, une quarantaine de personnes s’étaient rendues à la salle Le Corbusier pour le conseil de quartier du Parc-Nord, animé par Patrice MARCHAL.
1) Travaux entre la place des Droits de l ‘Homme et la place des Croisées.
Le premier point à l’ordre du jour concerne les travaux entrepris par le conseil général entre la place des Droits de l’Homme et la place des Croisées (celle-ci est située au croisement de l’avenue Joliot-Curie et du boulevard Pesaro, au coin des terrasses actuellement en construction dans l’axe de la Grande Arche et à proximité de l’immeuble «Cristal» qui abrite le siège de la banque HSBC).
Le projet est présenté par Mme DRIOLLET et Mme ACHARROK, qui travaillent à la direction de la voirie du CG. Elles expliquent que les travaux vont consister à réaménager la portion de la D131 en deux voies seulement, séparées par un terre-plein végétalisé et bordées de pistes cyclables. Ces travaux, relativement conséquents, seront achevés en avril-mai 2010. Quant aux plantations d’arbustes, elles démarreront à fin-2010 pour que les végétaux plantés puissent s’enraciner au printemps 2011.
A l’occasion de ces travaux, il a été envisagé d’installer des parkings pour deux-roues (vélos et motos) le long de la préfecture et à proximité du TGI. Mais, pour des raisons de sécurité ou autres, le préfet et le ministère de l’Intérieur ont refusé leurs autorisations. Il est donc envisagé pour l’heure d’installer ces parkings dans le bas de la rue Pablo-Neruda, près de l’école primaire.
L’un des assistants fait remarquer que cela va accroître les difficultés de déplacement à cet endroit, alors que les entrées ou sorties de classe en génèrent déjà beaucoup. M. ETIENNE, président de l’association des habitants de Central-Parc, souligne qu’il y a là encore une opposition entre les besoins des habitants du quartier et de ceux qui viennent y travailler. Il demande à la municipalité d’être l’avocat des habitants dans les projets d’aménagements considérés.
Quelqu’un demande ce qu’il y aura sur la place des Croisées (ce nom est provisoire…). Une représentante de la mairie explique qu’une commission (rassemblant l’EPASA, le CG, le CR et la ville) travaille sur la question depuis plusieurs mois et qu’il est envisagé de lancer un appel à divers artistes contemporains pour l’installation d’une œuvre d’art. En effet, précise-t-elle, cette place sera visible dès l’entrée dans Nanterre et peut devenir un lieu emblématique. Cette information ne soulève pas l’enthousiasme chez les participants, qui semblent en majorité très réservés face aux choix esthétiques de la municipalité. Mme VEY (Central-Parc) hasarde l’idée d’une fontaine et d’un espace vert ; idée repoussée avec un léger mépris par la représentante municipale, ce qui ne fait qu’accroître les appréhensions de l’assemblée.
M. CHICHE (Central-Parc) demande si les espaces verts prévus entre la rue Pablo-Neruda et la D131 seront éclairés. A la réponse négative, il exprime la crante que ces espaces puissent devenir bientôt des lieux de squatt ou de petits trafics.
A ce sujet, M. MARCHAL nous informe qu’une rencontre est prévue le 8 décembre entre le préfet et notre maire pour évoquer la sécurité du quartier et du parc André-Malraux. Il semblerait d’ailleurs qu’un rapport ait été établi sur la sécurité du parc, mais la mairie n’en a pas eu communication.
2) Ecole d’architecture.
Incidemment, M. MARCHAL indique qu’à cette occasion, le maire et le préfet évoqueront également la question de l’école d’architecture.
Suite à plusieurs questions, il s’avère que le dossier n’a pas véritablement avancé depuis mai dernier. Un cabinet-conseil (ALGOE ) avait été mandaté pour tenter de trouver des partenaires financiers prêts à s’investir dans la réhabilitation du lieu ; mais apparemment les recherches n’ont pas été bien fructueuses. La représentante de la mairie évoque toutefois «une importante entreprise de formation» qui aurait marqué son intérêt, mais sans plus de précision. En revanche, plusieurs associations artistiques ou autres sont demandeuses de participer au projet, mais incapables de le financer.
M. MARCHAL réaffirme que, vu le coût de l’affaire, il est impensable que la ville puisse le supporter seule et qu’il est indispensable qu’un ou plusieurs partenaires soient trouvés. Au surplus, le délai fixé par l’Etat à la ville pour proposer un projet viable expirera bientôt.
M. ETIENNE fait part d’informations recueillies auprès de M. CHAIX (DG de l’EPAD-EPASA). D’après lui, l’Etat a rabaissé son prix de 35 à 17 millions d’euros, mais la mairie (qui en aurait proposé 3) n’est toujours pas disposée à accepter. De ce fait, le projet de la ville aurait du plomb dans l’aile et on s’acheminerait vers une cession à des acquéreurs autres que la municipalité.
M. CHICHE demande où en est le projet d'une avenue élargie qui aurait relié l'école d'architecture à la rue Salvador-Allende en longeant la résidence Central-Parc. M. MARCHAL répond que cette hypothèse n'a pas été retenue dans les projets les plus récents.
3) Fusion EPAD-EPASA.
M. MARCHAL fait un bref historique des derniers développements du dossier (voir ici pour plus de détails) : projet de décret adressé à Nanterre , Courbevoie et Puteaux en plein été, vote négatif des CM de ces trois villes, mention du fait que leur avis n’est que consultatif et ne peut rien bloquer, adoption par l’Assemblée nationale de la loi sur le Grand Paris.
Les conseils d’administration de l’EPASA et de l’EPAD vont se réunir le 3 puis le 4 décembre. A l’occasion de ces conseils, la fusion EPAD-EPASA sera entérinée, et il sera procédé à l’élection des administrateurs et du président du nouvel ensemble, baptisé EPADSA. Pour mémoire, M. JARRY est candidat à cette présidence.
Le nouveau conseil d’administration comprendra 6 représentants de l’Etat, 2 du département, 1 de Courbevoie, 1 de Puteaux, 2 de Nanterre, 1 de La Garenne-Colombes et 1 expert nommé par le Premier ministre.
Le 7 décembre à 15h00, au théâtre des Amandiers, un débat sur le Grand Paris est prévu en présence de Christian Blanc, chargé de ce dossier au sein du gouvernement.
A l’occasion des questions posées sur le sujet, M. MARCHAL et M. CHANUT (adjoint au maire chargé des transports) rappellent le projet de construction d’une gare EOLE à Nanterre, derrière l’axe Seine-Arche (la localisation précise n’est pas encore arrêtée). Cette gare sera indépendante du RER, mais il est possible qu’elle soit interconnectée avec la station Nanterre-Préfecture. Son achèvement est programmé pour 2018 ou 2020.
M. MARCHAL rappelle enfin la création par la municipalité des «Ateliers de l’Ouest parisien». L’idée est de réunir les habitants des communes concernées (voire d’autres) et de formuler des propositions concrètes sur l’aménagement de l’Ouest parisien. Il s’agit évidemment de créer une force de proposition susceptible de contrebalancer quelque peu les projets gouvernementaux.
Cinq réunions sont prévues à cette occasion :
- le 9 décembre à la mairie du Mont Valérien,
- le 14 décembre à l’Agora,
- le 14 janvier à la salle Gorki,
- le 19 janvier au Petit-Nanterre
...et une réunion de synthèse en janvier 2010 (sic).
Sans faire de mauvais esprit, on remarquera que la synthèse sera faite à une vitesse inhabituellement rapide, ce à quoi la mairie ne nous a guère habitués. De là à penser qu’elle aura été préparée d’avance…
En attendant ces réunions, les habitants peuvent également déposer leurs contributions sur une plateforme interactive créée pour l’occasion : www.nanterre-ouestparisien.fr
L’un des participants fait observer que la mairie a beaucoup dépensé pour cette campagne anti-EPADSA (il évalue la dépense à 650 K€) et demande si cet argent n’aurait pas été plus utile ailleurs. M. MARCHAL et M. CHANUT soulignent qu’il s’agit effectivement d’une campagne, avec affiches et autres moyens de communication, mais que les enjeux le justifient pleinement puisqu’il s’agit de savoir si la ville restera ou non maîtresse de son aménagement. Ils soulignent par ailleurs que le budget de cette campagne se monte à 450 K€, pris sur le budget «Communication» de la ville, et qu’aucun autre poste budgétaire n’a été diminué pour financer cette campagne. Enfin, ils considèrent que l’action n’a pas été inutile puisque déjà le projet de décret aurait été modifié dans le sens d’une plus grande concertation.
4) Eclairages, illuminations et points divers.
M. CHICHE intervient pour évoquer le nouvel éclairage de la rue Salvador-Allende, un éclairage à diodes de conception innovante. Selon lui, la ville de Paris a renoncé à un tel éclairage car les coûts d’installation sont encore trop élevés. Il évalue ceux de la rue Salvador-Allende à plus de 250 K€ (soit 36 mâts à environ 8 000 €), et souligne que ces coûts seront amenés à baisser dans les cinq ans.
M. GRILLOT, directeur des services Infrastructure à la mairie, répond que les coûts d’installation sont effectivement élevés, mais sont amortis par les économies réalisées sur l’entretien et la durée de vie des équipements. Les calculs préalables ont été tout à fait convaincants. M. GRILLOT se dit persuadé que, en l’occurrence, Nanterre précède le mouvement et que dans dix ans ce type d’éclairage sera la norme.
Un des assistants demande si, cette année, la rue Salvador-Allende bénéficiera des illuminations de Noël. M. MARCHAL souligne qu’il s’agit là d’une question récurrente, car la rue n’est jamais illuminée lors des fêtes de fin d’année. M. GRILLOT répond que cette année, il en sera comme l’année passée et que, en 2010, il y aura de toute façon moins d’illumination car la municipalité a souhaité faire des économies sur ce poste.
Une habitante signale que les éclairages en bordure de parc sont mal entretenus. Des ampoules grillées n’ont pas été remplacées depuis plusieurs jours et elle a dû acheter une lampe-torche pour rentrer chez elle sans risque de chute. Toutefois, elle ne sait pas dire si ces éclairages déficients dépendent de la mairie, du CG ou de l’office HLM. M. MARCHAL note de contrôler ce point.
A une question écrite portant sur les nuisances dues aux étourneaux, M. MARCHAL rapporte la réponse des services municipaux. Les étourneaux peuvent être chassés soit par des dispositifs sonores très puissants qui gênent le voisinage et ne font que déplacer le problème, soit par l’emploi de faucons, très coûteux et relativement peu efficaces. En fait, après enquête auprès de plusieurs grandes villes de France, il n’existe pas à ce jour de solution satisfaisante à cette question.
M. BORNIER (résidence Liberté) demande que la boîte à lettres de la rue Salvador-Allende soit nettoyée. M. MARCHAL promet de transmettre rapidement cette demande.
Le conseil prend fin vers 21h00.
Ch. Romain
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