
En fait de «peser» ou «d'entacher», le népotisme crevait les yeux. Jamais, s’il n’avait pas été le fils de son père, Jean Sarkozy n’aurait été pressenti pour une telle responsabilité. C’est donc bien à son patronyme et à lui seul qu’il devait de se retrouver ainsi «programmé» pour ce poste. C’est une pure et simple évidence. Tout le reste n’est qu’argutie, baratin et mauvaise foi.
Avec une autodérision involontaire, Jean Sarkozy a dénoncé «une campagne de manipulation et de désinformation qui l’a amené à faire le choix de la raison» en se désistant. Le choix de la raison, en effet. Il est seulement regrettable que ce «brillant» jeune homme et ses conseillers se soient ainsi fourvoyés et si longtemps obstinés dans le chemin de la… déraison.
Cette victoire est celle des Français, de tous les Français, contre les magouilles et l’impudence d’un clan. C’est la victoire de tous les citoyens, qu’ils soient de droite, de gauche ou du centre, pour qui les mots «égalité des chances», «mérite» et «honnêteté» ont encore un sens. C’est la victoire de ceux qui ont ressenti au plus profond de leur âme la gifle que représentait, pour les valeurs de la République, cette décision révoltante. Les protestations sont venues de partout, y compris d’électeurs UMP, d’adhérents UMP, de militants UMP.
Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui était visé par ces réactions de tous bords ; ce sont quelques-unes des valeurs essentielles de notre pacte social qui ont été bafouées. C’est pour défendre ces valeurs que tant et tant de Français, par l’ironie ou la colère, se sont exprimés sur le net, dans les journaux ou dans la rue. Ce sont ces valeurs qui, aujourd’hui, viennent de triompher.
La victoire d’aujourd’hui, car c’en est une, montre que le pire n’est jamais certain. Les Français sont encore capables de se révolter, de se faire entendre et d'imposer leur volonté. C’est une grande et bonne nouvelle, dont nous devons tous nous souvenir.
Ch. Romain
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